mercredi 30 mars 2022

Des signes de l'au-delà ?

J'ai beaucoup hésité à rédiger cet article, mais c'est finalement trop important à mes yeux pour simplement ignorer le sujet ici.

Les êtres chers qui nous quittent peuvent-il nous envoyer des signes ?

A chacun ses croyances, voici mon expérience très récente à ce sujet.


Le 11 mars 2022 : électricité

Ce jour-là, Griffin nous a quittés.

Lorsque nous sommes rentrés chez nous, de retour du cabinet vétérinaire après y avoir laissé notre petit Griffin adoré, moi et mon compagnon sommes tour à tour allés dans la salle de bains. Il y est allé en premier, et l'ampoule électrique s'y est éteinte et rallumée. J'y suis allée ensuite, et idem, l'ampoule s'est éteinte et rallumée, puis elle s'est totalement éteinte.

Je me souviens avoir aussitôt dit que c'était Griffin.

On pourrait croire à une simple coïncidence. Mais pourquoi ce jour-là, qui plus est ce moment-là ? En effectuant des recherches, on peut lire qu'une lumière ou un appareil qui s'allume ou s'éteint peut être la manifestation d'un défunt, de même qu'une montre qui s'arrête à l'heure du décès.

Et s'il s'agissait de l'heure du décès de Griffin ? Nous l'avons quitté quelques minutes auparavant alors qu'il était endormi paisiblement, en attente de l'injection qui arrêterait son cœur. Et s'il s'agissait du moment où son cœur s'est arrêté ? Et si Griffin nous manifestait ainsi son retour à nos côtés après avoir quitté son corps ?


Le 18 mars 2022 : synchronicité ?

Le jour de la crémation de Griffin.

Ce matin-là, nous sommes allés acheter des fleurs chez un fleuriste.

Juste avant d'arriver à destination, dans un rond-point, un camion s'est inséré devant nous, mais pas n'importe quel camion.

Il portait l'inscription "menuiseries funéraires". C'était la première fois de toute ma vie que je voyais un tel camion. Coïncidence ? Je ne crois pas. En ce jour précis, alors que nous allions quelques heures plus tard adresser un dernier au revoir à Griffin dans son petit cercueil, nous croisons ce camion de menuiseries funéraires. J'ai été particulièrement surprise et marquée, j'y vois là un signe de Griffin qui nous montrait sa présence à nos côtés en ce jour particulier, il savait que nous serions là pour cet au revoir.


Un autre monde ?

A mes yeux, la mort est une étape de la vie. Il m'est impossible de concevoir qu'il ne puisse rien y avoir après la mort. J'imagine que les êtres vivants continuent leur existence hors de leur corps physique.

Que l'âme se réincarne ou évolue dans un autre monde, la science telle qu'on la connaît ne peut tout expliquer. Ces signes sont pour moi la manifestation d'un "autre monde" et non pas de simples coïncidences. Ils se sont produits à des moments précis, pas avant, pas après.

Là où certains n'y verront que le hasard ou des coïncidences, j'y vois la manifestation de "quelque chose" qui dépasse ce qu'admet la science, des signes suffisamment marquants pour avoir leur place ici, sur le blog de Griffin.


Griffin le 25 février 2022


lundi 21 mars 2022

Dernier au revoir à Griffin 💗


Vendredi 18 mars avait lieu la crémation privée de Griffin, organisée par Esthima, à Etampes.

Le 11 mars, quand Griffin nous a quittés, je les ai contactés pour programmer un rendez-vous pour une crémation privée. On a pris mes coordonnées et j'ai été rappelée un peu plus tard par Marie, qui m'a expliqué comment cela se passerait..

Esthima ira récupérer Griffin chez son vétérinaire le mercredi 16 mars, puis 48h seront nécessaires pour sa toilette. Le 18 mars à 15h, nous serons accueillis dans une pièce pour nous recueillir auprès de Griffin pendant 15 minutes, et nous pourrons arriver en avance si nous avons besoin de plus de temps. Ensuite, nous passerons dans un salon privé pour observer le début de la crémation uniquement, à savoir le départ du petit cercueil vers sa mise en flamme.

Nous sommes arrivés peu avant 14h15 le jour J. Nous avons de suite été installés dans le petit salon privé qui nous était réservé, c'est-à-dire le salon disposant de l'écran pour suivre les premiers instants du départ du cercueil.

Ce salon dispose également d'un livre d'or, c'est touchant de découvrir les témoignages d'autres personnes suite à la crémation d'un animal qui leur est cher.

Je me souviens particulièrement de l'un d'eux, qui commençait par, si je me souviens bien, "c'est la Chandeleur aujourd'hui et tu n'es pas la pour renifler...". Cela m'a immédiatement fait penser à Griffin, qui était tout le temps dans la cuisine quand la cuisson des crêpes commençait.

Sur la photo ci-contre, le petit salon en question, avec le bouquet de fleurs que nous avions apporté pour Griffin.

C'est ensuite Angélique qui s'est occupée de nous. Après nous avoir expliqué ce qui allait se passer, nous sommes passés à 14h30 dans l'autre pièce et découvrions Griffin dans son petit cercueil en carton, dans une position qui lui était habituelle, couché sur le côté, une patte avant repliée, et les pattes arrières qui se croisaient. Mis à part son petit corps inerte, il semblait couché naturellement, comme quand il profitait du soleil ou qu'il faisait la sieste. Il était beau, comme toujours.

C'était forcément très émouvant de le découvrir ainsi. C'était lui, reconnaissable immédiatement, mais en même temps il était là sans vraiment être là...

Une paire de ciseaux et des petits sachets en plastique sont disponibles pour couper et conserver des poils. J'en ai récupéré, je ferai peut-être faire un bijou plus tard, un pendentif ou un bracelet, avec quelques poils de Griffin.

A noter qu'il est possible de faire réaliser une empreinte de la patte de son chien. Quelques semaines auparavant, sentant que le départ de Griffin s'approchait, j'avais déjà acheté un cadre photo permettant de conserver les empreintes de son chien. Nous n'avons donc pas profité de ce service proposé par Esthima, autrement je trouve que c'est très appréciable d'avoir cette possibilité à laquelle on ne pense pas forcément.

Le matin, nous avions acheté des fleurs, je les ai déposées sur notre petit Griffin adoré après l'avoir caressé à de nombreuses reprises. Si je choisis de monter une photo de Griffin dans son cercueil, c'est pour vous montrer qu'il a été pris en charge respectueusement, et peut-être vous rassurer un peu quant à la prise en charge de votre petit compagnon si vous devez affronter cette épreuve. Cette photo n'est pas un gros plan, on distingue principalement nos fleurs qui recouvrent son petit corps. La pièce est accueillante, c'est agréable d'avoir un cadre paisible et soigné dans ces circonstances. Le petit cercueil est sobre, les oiseaux prenant leur envol sur le couvercle apportent un peu de douceur...


Nous avons ainsi pu nous recueillir pendant près de 45 minutes auprès de Griffin. Pouvoir venir en avance est un vrai avantage. 15 minutes seraient passées bien trop rapidement.

L'heure venue, Angélique est revenue vers nous pour nous installer de nouveau dans notre salon privé. Une ultime caresse à Griffin, et nous retournions nous installer devant l'écran.

Angélique nous a expliqué ce qui allait suivre puis a quitté le salon. Le cercueil de Griffin est apparu à l'écran, et une personne a fini par le refermer. Cette même personne a gentiment tapoté le couvercle, puis le cercueil est parti vers sa mise en flamme... L'image s'est ensuite coupée comme prévu. C'était la dernière fois que l'on voyait Griffin, mais nous ne l'oublierons jamais.



Angélique nous a ensuite proposé quelques boissons que nous avons volontiers acceptées. Ce n'est pas grand chose, mais c'est une attention appréciable en ces moments bien douloureux.


Quelques temps après, elle est revenue vers nous, il était temps de nous présenter les différentes urnes et nous informer si nous avions des questions.

Après l'appel téléphonique du 11 mars, j'avais reçu le catalogue des urnes. Notre choix s'était alors porté sur un cœur en métal anthracite, mais nous attendions de voir les urnes de nos propres yeux, car le rendu réel ne donne pas forcément la même impression que sur une image. Et effectivement, nous avons finalement porté notre choix sur une autre urne, en forme de galet, d'une couleur bleu-gris assez douce. C'est une forme apaisante, qui paraît naturelle, et qui nous semblait idéale pour recueillir les cendres de Griffin.

Les urnes sont bien présentées dans des étagères. La crémation dure entre 1h30 à 2h, nous avons donc le temps de les observer et de poser des questions si besoin.



Une fois la crémation terminée et l'urne choisie, nous sommes retournés une dernière fois dans le salon privé où Angélique nous a présenté l'urne de Griffin. Avant de repartir, j'ai laissé quelques mots dans le livre d'or.


Nous redoutions le moment de cette crémation, mais c'était au final une prestation soignée du début à la fin. J'ai vraiment apprécié que lors de l'appel téléphonique, Marie me précise que l'on pouvait venir en avance. Ce temps de recueillement précieux auprès de Griffin n'était vraiment pas de trop.

Angélique a fait preuve de gentillesse tout au long de cette crémation privée. Nous n'avons rien à redire, encore merci à elle.

Les locaux sont propres, chaleureux, bien agencés. Tout est fait pour que l'on se sente le mieux possible compte tenu des circonstances.

Je redoutais un peu de découvrir Griffin, mais c'était bel et bien notre petit Griffin, pris en charge respectueusement et installé avec soin dans son cercueil.

Ce jour-là dans la soirée, nous avons reçu un mail du vétérinaire de Griffin, qui l'a soigné tout au long de sa vie. C'était un mail tellement gentil, qui nous confirmait une nouvelle fois que nous avions pris la bonne décision au bon moment pour Griffin, et accompagné d'autres mots bienveillants et réconfortants.

Les cendres de Griffin sont désormais à nos côtés, dans ce galet bleu. J'ai également fait imprimer des photos. Griffin est ainsi sous nos yeux, et lui aussi peut garder un œil sur nous... 💗



lundi 14 mars 2022

Griffin s'est endormi...



Le 11 mars 2022, Griffin s'est endormi paisiblement chez son vétérinaire, sans souffrance, à l'âge de 10 ans et 9 mois.
Nous avons pris la décision la veille, son état se dégradait rapidement ces derniers jours, après un sursis de presque 2 ans. Il avait l'air exténué, à bout de forces, les yeux fatigués, et pourtant, il trouvait toujours la force de montrer son affection avec quelques coups de langue, même s'ils n'étaient plus aussi vigoureux qu'avant. Le voici à droite, dans une vidéo enregistrée la veille de son départ.

En mai 2020, le diagnostic de sa lymphangiectasie ne nous laissait que peu d'espoir. Les visites vétérinaires étaient fréquentes et pourtant, avec beaucoup de soins et d'amour, il a tenu jusqu'au 11 mars 2022.

Avant ce diagnostic, Griffin a eu de nombreux problèmes digestifs (et bien d'autres), nous faisions pourtant très attention à son alimentation, mais ces soucis ont rythmé sa vie. Malgré cela, il a eu une vie on ne peut plus heureuse et a rempli la nôtre de bonheur, et c'est aujourd'hui ce que l'on doit s'efforcer de retenir.


La perte...


Ces derniers mois, on savait que son départ s'approchait.
Avant de vivre ce moment, on ne pouvait que se l'imaginer. Mais en réalité, une fois que l'on y est vraiment confronté, c'est bien pire que tout ce que l'on peut imaginer. Il faut le vivre pour le réaliser.
C'est la raison pour laquelle les personnes qui n'ont pas vécu cette expérience ne peuvent généralement pas comprendre la douleur que l'on ressent. Cet article en parle plutôt bien.
Faire le deuil de son animal peut ainsi être encore plus dur que lorsque l'on perd un proche, en raison du lien fusionnel qui se crée.

Griffin a emménagé avec nous dans notre maison en 2014. Il était tout le temps avec nous, j'étais avec lui presque 24h sur 24.
Comme l'explique cet autre article, "C’est parce qu’un animal de compagnie a tant d’importance dans la vie de son maître que son décès crée un vide immense et que le deuil est aussi douloureux."
C'est exactement cela. Griffin rythmait nos vies, ma vie était calquée sur la sienne. Il laisse donc un vide immense. Je dois trouver de nouvelles habitudes, de nouveaux rituels.
Finis le bonjour du matin avec les léchouilles sur mon nez, la préparation des médicaments puis du repas, les sorties pipi/caca, se coucher avec lui sur mes jambes...
Un peu plus loin dans le même article, il est indiqué "Le degré de souffrance ne dépend pas de la race ou la grosseur de l’animal, ni même de sa durée de vie, confirme la thérapeute Martine Golay Ramel. Certes, le lien s’approfondit dans le temps, mais la perte, elle, est liée à l’expérience personnelle."
Une fois encore, c'est ce que l'on ressent. La perte est vraiment liée à l'expérience que l'on a pu vivre avec Griffin. Il était partout dans la maison, même ces derniers jours alors qu'il passait la majeure partie de son temps à dormir, sa présence suffisait à remplir la maison, on savait qu'il était là. Une perte incommensurable.


Une maison vide

Griffin était présent dans chaque pièce.

Il était presque tout le temps avec moi dans le bureau, dans son panier, ou bien devant le chauffage (ci-contre), à profiter de la chaleur.

Il aimait également venir sur moi, sur mes jambes.
Lorsqu'il voulait que je le prenne avec moi, il s'approchait de moi assise dans mon fauteuil de bureau, se faufilait vers mes jambes ou me regardait en l'air. Je savais alors qu'il voulait venir sur mes jambes, il attendait que je le porte.

J'avais placé un pouf sous mon bureau pour allonger mes jambes, exprès pour lui, de manière à ce qu'il puisse s'y coucher, il adorait ça. Il faisait souvent la sieste sur mes jambes dans cette position (ci-dessous).



Dans la cuisine, il avait un coussin devant le chauffage, et dernièrement un panier l'avait remplacé, pour qu'il puisse se caler confortablement, sans trop de pression sur son ventre gonflé par sa maladie. Il m'y suivait tout le temps, il était toujours là pour surveiller la préparation des repas, que ce soit les siens ou les nôtres.
Parfois il était dans mes jambes, des fois que quelque chose ne tombe par inadvertance. Autrement, il observait tout cela depuis son coussin ou son panier, sa truffe reniflant parfois des odeurs plus ou moins intéressantes.
Même ces derniers jours, il finissait par me suivre dans la cuisine, mais c'était surtout pour être à mes côtés, pour ne pas être seul, car il ne mangeait presque plus rien.

A gauche, le 7 mars dernier, je venais de lui décortiquer des crevettes, mais il a rapidement refusé de les manger. Il était dans son panier, devant le chauffage de la cuisine.

Dans le séjour, il s'asseyait devant la baie (photo ci-dessous à gauche), près de la table, pour nous regarder manger. Il ne réclamait jamais rien, mas il savait nous faire comprendre avec son regard que quelque chose pouvait lui faire envie.
Il alternait avec le canapé (photo de droite ci-dessous). Il montait ses petits escaliers placés devant et allait se coucher là où je m'installe généralement dans le canapé, exactement à la même place, il se couchait et nous regardait prendre nos repas.
Si j'allais sur le canapé et qu'il était à "ma" place, il se levait et attendait que je m'installe pour venir se caler sur mes jambes.




Même dans la salle d'eau, il était là, puisqu'il nous suivait partout. Il s'asseyait ou se couchait sur le tapis de bain souvent plié, une petite surface, mais ça lui suffisait. Il me suivait vraiment partout.




Dans la chambre, il dormait avec nous sur le lit, sur la couette, là encore souvent calé sur mes jambes. Dans la nuit, il venait régulièrement entre moi et mon compagnon. Il n'était pas rare qu'on le retrouve ainsi au milieu le matin au réveil, ou encore à la place de mon compagnon s'il se levait avant moi, comme ci-dessous.
L'hiver ou lorsque les nuits étaient plus fraîches, il venait sous la couette et se couchait alors contre moi, la tête blottie sur mon épaule.
Ces presque 2 dernières années, je ne dormais plus dans notre chambre à l'étage, je dormais avec Griffin sur un matelas en bas.
A cause de ses médicaments, il buvait beaucoup et faisait souvent pipi. Alors il fallait le sortir la nuit régulièrement, sinon c'était l'accident assuré. C'était compliqué de devoir le porter dans l'escalier à chaque sortie et de plus, notre lit assez haut devenait dangereux pour lui car il sautait pour en descendre. Le matelas était donc la solution idéale pour gérer les sorties nocturnes. Avec mon compagnon, on se relayait. Nous avons manqué de sommeil ces 2 dernières années, mais cela en valait la peine.




Griffin était donc partout dans notre maison, elle me semble tellement vide aujourd'hui. Ses endroits dans chaque pièce me font immédiatement penser à lui : là où il y avait ses paniers, là où il se couchait, là où il s'asseyait...
Le 11 mars, après avoir laissé Griffin s'endormir, nous sommes rentrés chez nous, et nous avons aussitôt rangé ses paniers, ses coussins, ses escaliers, ses gamelles. C'était trop dur de les avoir en permanence sous les yeux dans chaque pièce de la maison.
Aujourd'hui, j'allume la radio ou la TV pour tenter de combler ce vide.

La douleur


Même après avoir rangé ses affaires, le vide laissé nous ramène toujours à son souvenir. C'est une douleur qui nous semble aujourd'hui insurmontable, à l'image de la multitude de témoignages à lire ici dans les commentaires. C'est impressionnant de voir à quel point nous sommes attachés à nos animaux, et que le vide qu'ils laissent derrière eux semble insupportable pour de très nombreuses personnes.

Cela fait maintenant 3 jours que Griffin n'est plus là, et nous pleurons chaque jour.
Aujourd'hui, je ne pense pas que l'on s'en remettra. La peine s'atténuera avec le temps mais sera toujours présente.
Adopter un autre chien est à ce jour inimaginable. Peut-être dans quelques années, peut-être pas.

Le jour du départ


Griffin avait rendez-vous le 11 mars pour contrôler son œil gauche, il a souvent eu des ulcères cornéens, mais il voyait également régulièrement le vétérinaire ces derniers temps pour le suivi de sa maladie.
Le 10 mars, nous avons bien réfléchi. Griffin avait vomi dans la nuit le presque seul repas qu'il avait pris dans la journée, du maquereau et des crevettes. On pouvait absolument tout lui donner depuis quelques semaines, le but étant qu'il mange. On a essayé tout type de viande, du riz, des pâtes, de la patate douce, je lui ai même fait des crêpes, chose qu'il adorait, des crevettes, des sardines, du thon, et je dois en oublier.

Ces derniers jours, il ne mangeait presque plus. Je lui donnais ses médicaments dans de la sardine qu'il a fini par refuser. La Vache qui Rit a remplacé la sardine, et ce vendredi matin, le 11 mars, c'est la première fois qu'il a refusé la Vache qui Rit. Un signe que la fin s'approchait... Il ne vivait plus, il survivait, dans un inconfort grandissant.

Il semblait tellement fatigué. Les seules choses dont il profitait encore étaient nos caresses et la chaleur, celle du chauffage ou bien celle du soleil. Il pouvait passer de longs moments devant le chauffage ou au soleil, dehors ou derrière une fenêtre.
Heureusement, Griffin a profité d'une belle dernière journée ensoleillée le 10 mars. J'ai sorti son gros coussin moelleux avec un plaid, et il s'est installé pour profiter de la chaleur, comme il adorait le faire.
Le voilà installé lors de cette dernière journée :


Des moments agréables pour lui, ça nous faisait plaisir de le voir profiter de ces derniers instants.
Ce même jour, il a demandé à venir sur mes jambes dans le bureau, chose qui était auparavant quasi quotidienne, mais qu'il n'avait pas réclamée depuis début janvier, il se contentait de son panier ou du chauffage.
Ce 10 mars, Griffin est donc venu sur mes jambes "comme avant" dans le bureau.
Etrangement, il a fait beau toute la journée et le lendemain jusqu'à son départ en fin de matinée.
Effectivement, à notre retour, sans Griffin, la pluie est arrivée, il a plu ensuite toute la journée, un vrai contraste, comme si la pluie avait attendu son départ pour qu'il profite du soleil qu'il aimait tant...

Le 11 mars, dans la salle de consultation, j'ai annoncé en pleurs notre décision au vétérinaire qu'il voyait souvent.
Il a ausculté Griffin, nous lui avons expliqué comment ça se passait ces derniers jours, la difficulté à trouver quelque chose qu'il veuille bien manger, il ne mangeait presque plus rien, son repas vomi, ses déplacements qui lui semblaient pénibles, son air fatigué, ses yeux presque endormis, sa vue encore diminuée, sa respiration saccadée... Bref, il s'éteignait petit à petit et je ne voulais surtout pas qu'il parte dans la souffrance.
Le vétérinaire nous a alors dit qu'il était d'accord avec nous, il a dit à Griffin qu'il avait eu des bons maîtres qui avaient tout fait pour lui. Il ne pensait pas qu'il vivrait aussi longtemps depuis son diagnostic en mai 2020, nous non plus.
Il est ensuite allé préparer ce qu'il fallait pour endormir Griffin. Il est revenu lui faire sa première injection, puis nous a laissés seuls avec Griffin. Nous sommes restés avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme paisiblement. Il n'a pas souffert, il s'est endormi et avait l'air apaisé, comme vous pouvez le voir :


Nous ne sommes pas restés pour la seconde injection, celle qui arrête le cœur. L'essentiel était que nous soyons avec lui jusqu'à ce qu'il s'endorme. Il ne savait pas qu'il allait mourir. Il s'est endormi entouré et sans stress.
Le choix de l'euthanasie, c'est l'ultime geste d'amour que l'on pouvait faire pour lui.

Vendredi prochain, nous avons rendez-vous pour sa crémation privée. Ce moment risque d'être difficile, mais il nous permettra en même temps de le voir une dernière fois, de clôturer cette histoire sans jamais l'oublier.


Les souvenirs


Nous avons vécu avec Griffin bien plus de beaux moments qu'autre chose.
10 ans et 7 mois à nos côtés, du bonheur avant tout, des balades, de la gourmandise, des séances de jeu, des siestes, parfois ensemble.
Il a aussi passé pas mal de temps chez mes parents qui ont toujours fait beaucoup pour lui. Il vivent dans la même rue, il aimait aller là-bas, il y avait ses habitudes comme chez nous.
On aimerait que ça ne s'arrête jamais, mais on sait pourtant parfaitement que le moment de se dire au revoir finit par arriver un jour ou l'autre.
Les moments douloureux sont une goutte d'eau à côté du reste, mais ils marquent la fin de cette vie partagée avec Griffin. C'est pour ça que c'est si dur.
J'espère que ce grand vide va peu à peu se réduire pour laisser une plus grande place aux souvenirs de ces moments de bonheur que l'on a partagés avec Griffin pendant presque 11 ans.
En fait, nous sommes profondément tristes en raison de l'absence de Griffin, du bonheur qu'il nous apportait, et la joie que l'on avait de le voir heureux. Il a eu une très belle vie et il faut vraiment que l'on se focalise sur ça plutôt que sur le vide créé par son absence. Mais c'est facile à dire. En pratique, il va falloir du temps, beaucoup de temps...

La nuit dernière, c'est la première fois depuis le départ de Griffin que j'ai rêvé de lui. Il courait à mes côtés, j'étais à moto, je ne devais pas rouler très vite puisqu'il parvenait à suivre la cadence, suivant toujours la même trajectoire que la mienne.

💓💗💖 On t'aimera toujours petit lapin chenapan 💖💗💓

Quelques photos et vidéos en mémoire de notre petit ange...




Son addiction au chauffage :






Sous la couette, sur le matelas où il dormait avec moi ces 2 dernières années :




Au soleil :







Le 9 février 2022 :





Son dernier Noël (2021) :